Execution between Sept. 2019 and Dec. 2020
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Universities play a special role in innovation ecosystems. Their impact is initially addressed throught the lenses of two main missions: education and research. Universities are actors of the creation of knowledge, and of their transmission.
Over the last decades, the analysis of the universities' contribution to innovation ecosystems has expanded into considerations about their contribution to socio-economic and cultural development. Sans entrer en contradiction avec le modèle Humboldtien et ses dérivés, la perspective d’analyse des universités prend en compte l’impact de ses missions sur la transformation des territoires. Les liens sont faits à deux niveaux : d’abord, entre la dynamique du marché du travail dans son écosystème et les missions de formation portées par le monde de l’enseignement supérieur en général et, ensuite, entre la dynamique de l’innovation et les activi-tés de recherche développées dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche pris dans sa globalité. La dimension territoriale prime dans l’analyse qui fait alors une référence importante à la notion d’écosystème, même si plusieurs niveaux de périmètres sont pris en compte (local ou régional, national et européen). Dans cet environnement, plusieurs types d’ac-teurs sont pris en compte mais l’analyse va surtout porter sur les interactions entre le monde de l’enseignement supérieur de la recherche, les acteurs publics (Etat, collectivités locales et terri-toriales), et les acteurs socio-économiques et culturels. Ces derniers sont souvent résumés sous le terme impropre d’ « industrie », alors qu’en réalité ce sont les entreprises qui sont visées dans toute leur généralité. Cette perspective d’interaction est souvent désignée sous le terme de « Triple Hélice » (Etzkowitz et Zhou, 2018 ; Thune, 2010).
L’approche vise à considérer qu’un écosystème d’innovation ne fonctionne bien que lorsque ces trois sphères institutionnelles, acteurs étatiques, acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, et entreprises, développent des relations étroites et des stratégies collectives pour favoriser l’innovation. Pour que l’écosystème d’innovation se développe, il est nécessaire que ces trois familles d’acteurs se mettent en capacité de développer une variété de modèles colla-boratifs pour sortir de la référence au modèle linéaire de l’innovation qui imaginait un fonction-nement en séquence de la recherche fondamentale (« basic science ») à la recherche « appliquée » puis au « développement ». Ces nouvelles approches de l’innovation ont représen-té un bouleversement radical, qui se matérialise dans les politiques publiques par la définition d’une « Troisième » mission qui vient compléter la formation (diffusion des connaissances par la construction de compétences « tout au long de la vie ») et la recherche (production de nouvelles connaissances). Ce document ne cherche pas à entrer dans la discussion des modèles d’universités, de campus, ou de science parks (à l’américaine ou à la chinoise). La perspective proposée dans ces pages s’inscrit dans la logique de la Triple Hélice.
L’Etat a lancé le « Plan Deeptech » en 2019, avec l’objectif que la France devienne une terre d’innovation de rupture. Il en a confié la réalisation à Bpifrance. Au-delà du déploiement de moyens financiers important mobilisés pour soutenir les entreprises « deep techs », Bpifrance s’est organisé pour développer ses relations avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème d’innovation « deep techs » et s’assurer d’une bonne articulation des stratégies d’action respectives. Dans ce cadre, des actions de coopération se sont mises en place avec le monde académique, comme par exemple le Deeptech Tour sur les campus.
Ce travail de recherche s’inscrit dans cette dynamique. Il mobilise les connaissances développées au sein de Bpifrance le Lab sur les écosystèmes d’innovation et les réflexions menées en ce moment dans les universités sur leur engagement dans la troisième mission.
Ce travail pose l’hypothèse que l’action des acteurs académiques concernant leur « troisième » mission s’inscrit dans une stratégie d’écosystème : cette mission ne peut se réaliser qu’à travers des stratégies collectives au sein des écosystèmes territoriaux, sur la base de complémentarités.
L'objectif est triple :
Tout d’abord, il vise à montrer la variété des initiatives installées par les universités pour accroître leurs impacts socio-économiques et culturels. Il met en avant de bonnes pratiques et des initiatives originales, adossées à une dynamique d’écosystème local. L’objectif n’est pas de lister l’ensemble des actions menées par les universités au titre de leur « troisième » mission mais, plutôt, de montrer comment la variété de ces initiatives s’articule pour répondre à des enjeux-clés comme l’entrepreneuriat ou la dynamique de l’innovation dans les entreprises, à travers les collaborations avec l’université. Ces bonnes pratiques visent surtout à illustrer comment l’université s’adapte. Elles montrent les différentes dynamiques qui s’appliquent aux projets selon leur intensité technologique ou leur composante « deeptech », et soulignent les différences entre formes d’innovation, technologiques ou non.
Ensuite, ce travail identifie et commente les verrous au développement de la « troisième » mission des universités. Il identifiea aussi les facteurs critiques limitatifs pour le développement des activités associées à la « troisième » mission.
Enfin, cette recherche permet de construire un raisonnement sur les capacités organisationnelles nécessaires aux universités pour déployer des stratégies qui visent à renforcer leur « troisième » mission. L’analyse aborde ce sujet en tant que stratégie d’établissement visant des objectifs et des rôles précis en matière de contribution socio-économique, et de la mise en oeuvre de cette stratégie à travers une variété de dispositifs et de ressources (humaines, techno-logiques et physiques).
Pour la direction Deeptech de Bpifrance, c’est la force de ces stratégies d’écosystème qui permettra la réussite du Plan Deeptech au niveau de chaque acteur académique, sur son territoire, en articulant les stratégies locales dans une stratégie d’écosystème national.
Les universités occupent une place particulière dans les écosystèmes d’innovation. Leur rôle est initialement abordé à travers leurs deux missions principales : la formation et la recherche. Les universités sont des acteurs de la production de nouvelles connaissances et de leur transmission.
Depuis environ trois décennies, l’analyse de la contribution des universités aux écosystèmes d’innovation s’est élargie pour considérer plus largement leur contribution au développement socio-économique et culturel. Sans entrer en contradiction avec le modèle Humboldtien et ses dérivés, la perspective d’analyse des universités prend en compte l’impact de ses missions sur la transformation des territoires. Les liens sont faits à deux niveaux : d’abord, entre la dynamique du marché du travail dans son écosystème et les missions de formation portées par le monde de l’enseignement supérieur en général et, ensuite, entre la dynamique de l’innovation et les activi-tés de recherche développées dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche pris dans sa globalité. La dimension territoriale prime dans l’analyse qui fait alors une référence importante à la notion d’écosystème, même si plusieurs niveaux de périmètres sont pris en compte (local ou régional, national et européen). Dans cet environnement, plusieurs types d’ac-teurs sont pris en compte mais l’analyse va surtout porter sur les interactions entre le monde de l’enseignement supérieur de la recherche, les acteurs publics (Etat, collectivités locales et terri-toriales), et les acteurs socio-économiques et culturels. Ces derniers sont souvent résumés sous le terme impropre d’ « industrie », alors qu’en réalité ce sont les entreprises qui sont visées dans toute leur généralité. Cette perspective d’interaction est souvent désignée sous le terme de « Triple Hélice » (Etzkowitz et Zhou, 2018 ; Thune, 2010).
L’approche vise à considérer qu’un écosystème d’innovation ne fonctionne bien que lorsque ces trois sphères institutionnelles, acteurs étatiques, acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, et entreprises, développent des relations étroites et des stratégies collectives pour favoriser l’innovation. Pour que l’écosystème d’innovation se développe, il est nécessaire que ces trois familles d’acteurs se mettent en capacité de développer une variété de modèles colla-boratifs pour sortir de la référence au modèle linéaire de l’innovation qui imaginait un fonction-nement en séquence de la recherche fondamentale (« basic science ») à la recherche « appliquée » puis au « développement ». Ces nouvelles approches de l’innovation ont représen-té un bouleversement radical, qui se matérialise dans les politiques publiques par la définition d’une « Troisième » mission qui vient compléter la formation (diffusion des connaissances par la construction de compétences « tout au long de la vie ») et la recherche (production de nouvelles connaissances). Ce document ne cherche pas à entrer dans la discussion des modèles d’universités, de campus, ou de science parks (à l’américaine ou à la chinoise). La perspective proposée dans ces pages s’inscrit dans la logique de la Triple Hélice.
L’Etat a lancé le « Plan Deeptech » en 2019, avec l’objectif que la France devienne une terre d’innovation de rupture. Il en a confié la réalisation à Bpifrance. Au-delà du déploiement de moyens financiers important mobilisés pour soutenir les entreprises « deep techs », Bpifrance s’est organisé pour développer ses relations avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème d’innovation « deep techs » et s’assurer d’une bonne articulation des stratégies d’action respectives. Dans ce cadre, des actions de coopération se sont mises en place avec le monde académique, comme par exemple le Deeptech Tour sur les campus.
Ce travail de recherche s’inscrit dans cette dynamique. Il mobilise les connaissances développées au sein de Bpifrance le Lab sur les écosystèmes d’innovation et les réflexions menées en ce moment dans les universités sur leur engagement dans la troisième mission.
Ce travail pose l’hypothèse que l’action des acteurs académiques concernant leur « troisième » mission s’inscrit dans une stratégie d’écosystème : cette mission ne peut se réaliser qu’à travers des stratégies collectives au sein des écosystèmes territoriaux, sur la base de complémentarités.
L'objectif est triple :
Tout d’abord, il vise à montrer la variété des initiatives installées par les universités pour accroître leurs impacts socio-économiques et culturels. Il met en avant de bonnes pratiques et des initiatives originales, adossées à une dynamique d’écosystème local. L’objectif n’est pas de lister l’ensemble des actions menées par les universités au titre de leur « troisième » mission mais, plutôt, de montrer comment la variété de ces initiatives s’articule pour répondre à des enjeux-clés comme l’entrepreneuriat ou la dynamique de l’innovation dans les entreprises, à travers les collaborations avec l’université. Ces bonnes pratiques visent surtout à illustrer comment l’université s’adapte. Elles montrent les différentes dynamiques qui s’appliquent aux projets selon leur intensité technologique ou leur composante « deeptech », et soulignent les différences entre formes d’innovation, technologiques ou non.
Ensuite, ce travail identifie et commente les verrous au développement de la « troisième » mission des universités. Il identifiea aussi les facteurs critiques limitatifs pour le développement des activités associées à la « troisième » mission.
Enfin, cette recherche permet de construire un raisonnement sur les capacités organisationnelles nécessaires aux universités pour déployer des stratégies qui visent à renforcer leur « troisième » mission. L’analyse aborde ce sujet en tant que stratégie d’établissement visant des objectifs et des rôles précis en matière de contribution socio-économique, et de la mise en oeuvre de cette stratégie à travers une variété de dispositifs et de ressources (humaines, techno-logiques et physiques).
Pour la direction Deeptech de Bpifrance, c’est la force de ces stratégies d’écosystème qui permettra la réussite du Plan Deeptech au niveau de chaque acteur académique, sur son territoire, en articulant les stratégies locales dans une stratégie d’écosystème national.
For this research project, we have installed a field research protocol based on semi-structured interviews and on focus groups, with a systematic triangulation of perspectives associated with the different categories of stakeholders. We analyzed their respective roles and contributions, decision-making processes, and tangible and intangible resources. We investigated the ecosystems of each university present in this project. We had a focus on
the interactions between the different stakeholders present in the activities related to (open) innovation processes and to the emergence, incubation, maturation, and acceleration of entrepreneurial projects. We developped a systematic analysis of the 3 universities, selected here for the variety of their roles and activities in each ecosystem.
Forthcoming
presse (at) newpic.fr
Submissions to conferences will start with the academic year 2018-2019.
Presentations will be posted here once validated/ accepted by the conferences...
We mention here all other publications in relation with this research project
March 2016
Feb. 2017
March 2018
June 2019
Sep. 2019
Projects respectively commissionned by...